Le Professeur Thierry Passeron, professeur des Université, praticien hospitalier à Université Côte d’Azur, chef du service de dermatologie du CHU de Nice et PI d’une équipe du laboratoire CRM de l’INSERM/Université Côte d’Azur dédiée à l’étude des mécanismes moléculaires impliqués dans la pigmentation et le mélanome, partage sa vision de Skin Excellence. Co-pilotée avec Eurobiomed, cette initiative vise à créer un hub d’innovation de référence mondiale dans le domaine de la santé de la peau.
Comment Skin Excellence fédère-t-il les acteurs de la santé de la peau dans le sud de la France ?
Le sud de la France rassemble de nombreux partenaires industriels de différentes tailles, des équipes de recherche de premier plan et des structures de soin innovantes. Skin Excellence joue un rôle essentiel de catalyseur en favorisant la collaboration entre tous ces acteurs, qu’ils soient issus du monde industriel, scientifique ou médical.
Cette synergie, orchestrée par Eurobiomed, est fondamentale pour faire émerger de nouveaux projets et améliorer la prise en charge des patients. L’initiative Skin Excellence, unique en France et à l’international, permet d’apporter des solutions communes et innovantes en associant étroitement tous les maillons de la chaîne. Elle favorise aussi une meilleure visibilité de l’ensemble de ces acteurs à l’échelle internationale.
Quelle est la portée des événements comme le Skin Summit dans cette dynamique ?
Le Skin Summit se distingue des congrès traditionnels en réunissant médecins-chercheurs, industriels, CRO et start-ups dans une approche collaborative. L’objectif est de créer des interactions concrètes entre tous les participants. Ces échanges permettent aux petites structures de trouver de nouveaux débouchés, aux grands groupes de découvrir des solutions innovantes, et à l’ensemble des acteurs de développer des collaborations fructueuses.
Quelle sera la contribution du futur Skin Institute à cette dynamique d’innovation ?
Le Skin Institute représentera une première en Europe. Cette structure réunira physiquement en un même lieu tous les acteurs clés de la santé cutanée : chercheurs, soignants, industriels, CRO, startups, et institutions. Cette convergence unique permettra non seulement d’apporter une très haute qualité de soins et d’en faciliter l’accès à la population, mais aussi de réaliser des actions de prévention de large échelle, et d’accélérer l’innovation, de la recherche fondamentale jusqu’aux solutions thérapeutiques.
Comment le tiers-lieu d’expérimentation s’inscrit-il dans cette stratégie ?
Le tiers-lieu dédié à la santé numérique cutanée constitue une première pierre, numérique, de cet édifice ambitieux. Il répond à un enjeu crucial : plus de la moitié des Français renoncent aux soins dermatologiques faute d’accès à un spécialiste. La peau, organe visible, se prête particulièrement bien aux solutions numériques – applications, imagerie, télé-expertise. En associant étroitement les associations de patients au développement de ces innovations, nous garantissons leur pertinence et leur ancrage dans la réalité des besoins.